Patrimoine mondial

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Patrimoine mondial

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    Le 8 juillet 2008, le site naturel "Les lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés" a été inscrit par l’UNESCO sur la prestigieuse Liste du patrimoine mondial.

    Le bien inscrit couvre 1 574 300 hectares, soit près de 60% de ses lagons et récifs (ZEE et eaux intérieures et territoriales sous juridiction de la Nouvelle-Calédonie exclues).

    Ce bien en série composé de six zones marines représente l’ensemble de la diversité des récifs et écosystèmes associés. Chaque zone est entourée par des zones tampons marines et terrestres.

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    La Valeur Universelle Exceptionnelle

    Chaque site inscrit dispose d’une Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) qui constitue la référence principale pour la protection et la gestion future du bien. Vous pouvez retrouver la déclaration de VUE des Lagons de Nouvelle-Calédonie ICI.

    Les lagons et les récifs coralliens tropicaux de Nouvelle-Calédonie sont un exemple exceptionnel d’écosystèmes de récifs coralliens extrêmement divers et forment un des trois systèmes récifaux les plus étendus du monde. On y trouve la concentration la plus diverse du monde de structures récifales avec une variété exceptionnelle d’espèces de coraux et de poissons et un continuum d’habitats allant des mangroves aux herbiers marins avec une vaste gamme de formes récifales qui s’étendent sur d’importants gradients océaniques. On y trouve encore des écosystèmes intacts avec des populations saines de grands prédateurs ainsi qu’une grande diversité de grands poissons en grand nombre. La beauté naturelle des lagons est exceptionnelle. Ils contiennent des récifs variés d’âges divers – des récifs vivants aux récifs fossiles anciens – constituant une source d’information importante sur l’histoire naturelle de l’Océanie.

    L’inscription sur la prestigieuse Liste du patrimoine mondial est une véritable reconnaissance internationale. Elle est hautement symbolique et confère aux lagons de Nouvelle-Calédonie et à ses écosystèmes associés une appartenance non plus aux seuls Calédoniens, mais aux peuples du monde entier. Les lagons font ainsi partie des trésors inestimables qui participent à la construction de nos identités, de notre patrimoine, et auxquels nous sommes si attachés

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    Présentation des zones

    • 1 GRAND LAGON SUD

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    Située à l’extrême sud de la grande terre, cette zone comprend des paysages remarquables comme la baie d’Upi ou l’îlot Nokanhui. Elle abrite des espèces de poissons d’eaux subtropicales rarement répertoriées ailleurs sur le territoire. On y trouve également des espèces de tortues marines parmi les plus emblématiques comme la tortue verte, grosse tête ou bonne écaille. On peut également y observer douze espèces d’oiseaux marins nicheurs en forte densité ainsi que cinq espèces de mammifères marins dont la plus célèbre est la baleine à bosses, visible chaque année lors de l’hiver austral au cours de sa période de reproduction.

     

    • 2 ZONE CÔTIÈRE OUEST
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    Cette zone est constituée d’un lagon étroit et concentre des habitats d’exception. Récifs coralliens, mangroves et herbiers abritent une biodiversité exceptionnelle et de nombreuses espèces rares et menacées. On y trouve notamment une importante concentration de dugongs pour lesquels les passes de cette côte sont un habitat d’importance. La plage de la roche percée est également connue pour abriter l’un des plus importants sites de pontes de tortues grosse tête (entre 10% et 20% de la population du Pacifique).

     

    • 3 ZONE CÔTIÈRE NORD - EST

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    La zone de Hienghène est caractérisée par des formations rocheuses aux formes évocatrices : « la poule », « le sphinx ». La présence d’une double, voire d’une triple barrière récifale renforce le caractère exceptionnel de la zone. L’estuaire du Diahot représente le plus bel ensemble de mangroves de Nouvelle-Calédonie. Outre des stocks de poissons commerciaux réputés particulièrement abondants, plusieurs espèces emblématiques sont présentes : dugongs, tortues, oiseaux marins, serpents marins, raies manta, napoléons.

     

    • 4 GRAND LAGON NORD
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    L’archipel de Belep est le gardien du Grand Lagon Nord. Ce lagon représente à lui seul plus du tiers de la superficie des lagons de Nouvelle-Calédonie. Il abrite par endroit des densités exceptionnelles de poissons, dont les perroquets à bosse, ainsi qu'un stock unique de mollusques bivalves exploitables. 
     

    • 5 LES ATOLLS D’ENTRECASTEAUX
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    Ce site est situé au sein du parc naturel de la mer de corail et fait également partie du bien inscrit. Il compte quatre atolls. Deux sont remarquables par les populations de tortues vertes et d’oiseaux marins qui s’y reproduisent en nombre. La tortue verte a trouvé dans cette zone un véritable sanctuaire pour sa reproduction et vient y pondre massivement. La faune aviaire est, elle aussi, exceptionnelle avec notamment des espèces sédentaires (sternes, fous, frégates) dépassant 1% de la population mondiale.

     

    • 6 LES ATOLLS D'OUVÉA ET BEAUTEMPS-BEAUPRÉ
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    Seul atoll habité de Nouvelle-Calédonie, il se caractérise par un grand lagon ouvert sur l’océan. Les sites de Lékine et de Nijmex abritent 1% des mangroves du territoire. Les eaux d’Ouvéa abritent de grands rassemblements de raies manta ainsi que de napoléons et de requins. Les pléiades Nord et Sud sont des sites de pontes pour la tortue verte
     

    La gouvernance du bien inscrit

    Avoir un bien inscrit à l’UNESCO confère à la Nouvelle-Calédonie une responsabilité. En Nouvelle-Calédonie, la gestion du site inscrit au patrimoine mondial est sous la responsabilité des trois provinces, du Gouvernement, de l’ANCB et de l'Etat. Ce sont les provinces et le Gouvernement qui approuvent les plans de gestion, fixent les objectifs communs du territoire, réglementent et contrôlent.
     

    L’ANCB, au travers du Pôle Marin, appui les politiques publiques de gestion du patrimoine mondial en coordonnant un programme d’actions transversales à l’échelle du territoire. Il joue le rôle de point focal pour le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, son organisation consultative (UICN) et le public calédonien.

    GESTIONNAIREZONE DU BIEN
    Province NordZone côtière Nord et Est
    Grand Lagon Nord
    Province SudZone Côtière Ouest
    Grand Lagon Sud
    Province des Iles LoyautéAtolls d'Ouvéa et Beautemps Beaupré
    Gouvernement de Nouvelle-CalédonieAtolls d'Entrecasteaux

     

    Contact du responsable de la coordination du Patrimoine Mondial : direction@ancb.nc

     

    Les comités et associations de gestion

    Depuis 2007, le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO incite à prendre en considération les populations locales dans la gestion des biens. Dès la constitution du dossier d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial, les comités de gestion ont été mis en place à l'initiative des collectivités provinciales et du gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Les 6 zones du bien en série disposent d’un à plusieurs comités de gestion.

    Cette instance de participation est un groupe représentatif des populations locales de la zone à gérer. Le comité de gestion est généralement composé des représentants coutumiers, des pêcheurs, des agriculteurs, du secteur touristique, économique, de l’enseignement, des institutions (communes, provinces), de la société civile (associations de femmes, de jeunes, environnementales). C’est au travers de cette instance que les provinces organisent la consultation et l’implication des populations.

    En province Nord, on trouve autant de comités de gestion que de communes, soit 6 comités de gestion sur la Zone Côtière Nord Est et un comité sur le Grand Lagon Nord. Des associations de gestion ont par ailleurs été créées pour la mise en œuvre opérationnelle d’une partie des plans de gestion.

    En province Sud, un seul comité de gestion a été créé pour les 5 communes de la Zone Côtière Ouest (Bourail, Moindou, Farino, la Foa, Sarraméa), tandis qu’un comité de gestion par commune a été créé pour la zone du Grand Lagon Sud (Ile Ouen, Ile des Pins, Goro). En province Sud, les comités de gestion ont un statut juridique d’association et peuvent mettre en œuvre des actions.

    La province des Iles Loyauté, en charge de la gestion des Atolls d'Ouvéa et Beautemps Beaupré a choisi de créer un seul comité de gestion. Celui–ci a la particularité d’être constitué d’un Groupement de Droit Particuler Local (GDPL) et de la province pour la partie décisionnelle. La partie opérationnelle est confiée à un autre panel d’acteurs comme l’Association pour la sauvegarde de la biodiversité d’Ouvéa, le Groupement inter-écoles, le syndicat des pêcheurs ou encore le syndicat d’initiative.

    Le Gouvernement de Nouvelle-Calédonie a en charge la gestion des Atolls d'Entrecasteaux. Bien que ces atolls soient inhabités, il existe néanmoins un lien coutumier avec les habitants de l’archipel des Bélep. On y trouve le Gouvernement de Nouvelle-Calédonie, la mairie de Bélep, l’Association pour la Sauvegarde de la Nature Néo-Calédonienne (ASNNC), le WWF, Conservation International (CI), la Société Calédonienne d’Ornithologie (SCO), le Syndicat des Activités Nautiques et Touristiques (SANT). L’ANCB et l’OFB sont parfois invités à des ateliers de travail, en tant que parties prenantes ainsi que l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) à titre d’expert.

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    Forum des comités de gestion en 2017

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    La gestion du bien inscrit

    La gestion vise au maintien de l’intégrité, c’est-à-dire au maintien du bon état de santé du bien inscrit au travers de la protection, de la préservation, de l'amélioration des connaissances et en adoptant une approche participative. Des engagements s’imposent aux gestionnaires de sites inscrits au patrimoine mondial, notamment, parmi les plus importants, celui de disposer de plans de gestion impliquant les populations locales. Ainsi, on compte 11 plans de gestion pour l’ensemble des zones du bien, indispensables à la gestion et la protection du bien.

     

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    Sans faire d’ingérence, l’ANCB veille à ce que les plans de gestion soient élaborés dans un objectif commun de maintien de l’intégrité du bien.

     

    Afin d’offrir au public, une vision globale et simplifiée de la manière dont les différents acteurs gèrent les zones composant le bien inscrit, l’ANCB a produit un document présentant les grandes orientations de gestion du bien à l’échelle de la Nouvelle-Calédonie. Il est le résultat d’un travail de compilation des informations contenues dans les plans de gestion existants à ce jour. Il présente, dans les grandes lignes, les orientations de gestion adoptées par les différentes collectivités.

     

     

    Parmi les actions et mesures entreprises pour préserver nos lagons et les services qu’ils nous rendent, on trouve l’édition de trois codes de l’environnement et la création de brigades de gardes nature, la limitation des prélèvements, la réglementation des activités pour chacune des provinces.

    Des aires marines protégées ont été créées, près de 350 000 ha au sein du bien, permettant de gérer la ressource, la fréquentation, etc.

     

    Bien que des pressions existent, elles restent relativement limitées en raison de la faible densité de population, et en comparaison avec la plupart des autres biens inscrits dans le monde. Contrairement à l'Australie, les lagons de Nouvelle-Calédonie ont, jusqu'à présent, été moins touchés par le phénomène de blanchissement corallien. L'épisode de 2016, heureusement, n’a laissé que peu de séquelles, la plupart des récifs touchés ayant retrouvé leur état initial, avec une mortalité relativement faible. Les principales menaces en Nouvelle-Calédonie proviennent des activités humaines terrestres, c’est pourquoi une attention particulière est portée aux zones tampons terrestres. La lutte contre les incendies, la gestion des espèces envahissantes et l’amélioration des systèmes d’assainissement figurent parmi les actions des gestionnaires. Côté marin, les quantités pêchées par les professionnels sont bien documentées, tandis que la pêche informelle demeure moins connue. Des projets sont en cours pour combler ce manque d'information.

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    Les suivis des récifs permettent d’évaluer leur état de santé.

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    Les suivis de ponte de tortues sont réalisés par des bénévoles.

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    Des actions de plantation et restauration de mangrove.

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    Les mats installés sur les îlots permettent aux oiseaux marins de nicher et de se reproduire en toute tranquillité.

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    Des scolaires au tout public, la sensibilisation est un outil puissant pour faire évoluer les comportements.

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    L’animation du réseau des comités et associations de gestion est indispensable pour maintenir les dynamiques.

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    Le suivi du patrimoine mondial

    Dans le cadre de la coordination du bien inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le pôle Marin assure la coordination des suivis du bien inscrit afin d’évaluer l’état de santé des récifs inscrits au patrimoine mondial.

    Pour garantir le maintien des critères qui ont conduit à notre inscription des suivis des récifs dans les zones concernées sont effectués tous les 6 ans par des scientifiques. 

    Un état initial a été mené entre 2006 et 2008. Le premier suivi temporel a été réalisé entre 2012 et 2014. Le deuxième suivi est en cours de réalisation : il a débuté en 2018 et doit se clôturer en 2024.

     

    Le Réseau de surveillance des récifs du bien

    Le réseau de surveillance est découpé en six grandes zones, certaines subdivisées en secteurs afin de faciliter les suivis :

    • Le Grand Lagon Sud, divisé en trois secteurs : île des Pins, Corne Sud et Merlet
    • La Zone Côtière Ouest, divisée en deux secteurs : Bourail et Ouano
    • La Zone Côtière Nord et Est
    • Le Grand Lagon Nord
    • Les atolls d’Ouvéa et Beautemps-Beaupré
    • Les atolls d’Entrecasteaux
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    Délimitation des zones et secteurs du patrimoine mondial calédonien avec mention du nombre de stations de suivi et des dates des campagnes de suivi (état initial >>> premier suivi temporel).

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    Au sein de chaque zone, différents types de récifs sont étudiés :

    • Des pentes externes du récif barrière
    • Des tombants internes du récif barrière
    • Des récifs intermédiaires
    • Des récifs frangeants côtiers
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    Les différents types de récifs étudiés dans le cadre du suivi du bien calédonien.

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    Au total, 235 stations sont suivies pour évaluer l’état de santé des récifs inscrits au patrimoine mondial.

    Pour chaque station de suivi, les scientifiques inventorient la nature du fond marin (communément appelée les « habitats » ou « substrats ») ainsi que les populations d’invertébrés et de poissons peuplant les récifs. Une station de suivi couvre 50 mètres linéaires de récif. À l’aide d’un GPS, les scientifiques retournent sur les mêmes récifs à intervalles de temps réguliers et peuvent ainsi en mesurer l’évolution au cours du temps.

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    Les suivis des habitats récifaux

    La technique utilisée est celle du transect linéaire (Line Intercept Transect), qui consiste à relever, le long d'un ruban de 50 mètres déployé sur les fonds, les différentes catégories de substrats présents sous ce ruban.

    La récolte de ces données permet de calculer :
    • La richesse des habitats (nombre de substrats différents par station de suivi).
    • Le taux de recouvrement des différents substrats (surface occupée par chacun des substrats, exprimé en pourcentage).

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    Le suivi des invertébrés benthiques

    La technique utilisée est celle du transect à largeur fixe (Belt transect), qui consiste à comptabiliser les invertébrés présents dans un couloir de largeur fixe (5 mètres pour ce suivi). En complément, les bénitiers et les trocas communs (Rochia nilotica) sont mesurés.

    La récolte de ces données permet de calculer :

    • La richesse en espèces d’invertébrés benthiques (nombre d’espèces d’invertébrés par station).
    • La densité des invertébrés (nombre d'individus par m2 de récif).
    • La distribution des tailles des bénitiers et des trocas.

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    Le suivi des poissons

    La technique utilisée est celle du transect à largeur variable (Distance Sampling), qui consiste à noter toutes les espèces de poissons visibles par l’observateur, leur nombre et la taille des individus.

    La récolte de ces données permet de calculer :

    • La richesse en espèces de poissons (nombre d’espèces de poissons par station de suivi).
    • La densité des poissons (nombre d'individus par m2 de récif).
    • La biomasse des poissons (c'est à dire le poids des poissons par m2 de récif, exprimé en grammes par m2).

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    L'analyse des données

    Une fois les données collectées, elles sont archivées dans une base de données puis analysées.

    Des analyses statistiques sont utilisées pour décrire et comparer les caractéristiques détaillées des habitats, des peuplements de poissons et d’invertébrés benthiques. L’usage des statistiques est indispensable pour valider des résultats scientifiques solides et légitimes.

    Les analyses permettent de :

    • Comparer les zones entre elles afin d’en identifier les spécificités.
    • Déterminer s’il existait des différences significatives entre les campagnes de suivi, et ainsi déterminer si l'état de santé du bien avait évolué entre les campagnes de suivi.

    Des analyses sont réalisées à 3 échelles :

    • L’ensemble du bien de la Nouvelle-Calédonie
    • Chacune des zones/secteurs du bien (Grand Lagon Nord, Corne Sud, etc.)
    • Types de récifs (pentes externes du récif barrière, récifs intermédiaires, etc.)

    Des comparaisons ont également été réalisées avec d’autres récifs non-inscrits au patrimoine mondial et étudiées selon les mêmes méthodes : récifs de la Grande Terre (Borendy, Parc du Grand Nouméa, Côte Oubliée) et récifs éloignés (Astrolabe, Leliogat, Oua, Vauvillier et Walpole).

     

    Quel est l’état des récifs inscrit lors de la dernière campagne de suivi (2012-2014) ?

    • La diversité des espèces marines est exceptionnelle.
    • Les habitats récifaux sont variés et préservés.
    • Les invertébrés marins, dont certaines espèces commerciales, sont abondants.
    • La richesse, la densité et la taille des poissons sont très élevées, comparables aux populations de poissons des récifs isolés et éloignés du Parc Naturel de la Mer de Corail.
    • Les pentes externes, barrières internes et récifs intermédiaires sont en excellente santé.
    • Les récifs frangeants côtiers sont en bonne santé, mais sont localement impactés par la pêche*.
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    *Les données collectées par ces suivis permettent de déceler l’activité de pêche, mais ne permettent pas de dire si celle-ci menace des espèces ou secteurs en particulier. Seules des études de stock précises et spécifiques pourraient amener à ces conclusions.

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    Entre 2006 et 2014, comment ont évolué les récifs inscrits ?

    • Les récifs ont maintenu leur bon état de santé, à l'échelle du bien dans son ensemble et pour toutes les zones.
    • En l’absence de perturbation majeure pour les récifs entre 2006 et 2014, l’habitat s’est diversifié.
    • Selon les zones et les types de récifs, les communautés récifales (poissons et invertébrés) se sont soit maintenues soit développées.
    • Quelques espèces attirent toutefois l’attention des scientifiques du fait de la baisse de leurs densités (perroquets à bosse, holothuries à valeur marchande et bénitiers), ouvrant la question de leur préservation et des mesures de gestion à y apporter.
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    Vous pouvez retrouver le rapport complet.